mardi 13 février 2018

 
 
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Erasmus Pro : le programme Erasmus + en soutien pour booster la mobilité des apprentis

Alors que Jean Arthuis vient de remettre à la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, son rapport "Erasmus Pro : lever les freins à la mobilité des apprentis en Europe" dont les propositions visent à faciliter et à développer la mobilité européenne des apprentis, les négociations du futur programme Erasmus + vont dans le sens des mesures préconisées par l'eurodéputé.
L'une des 16 propositions de Jean Arthuis consiste à assouplir le code du travail pour alléger les charges financières et juridiques qui pèsent sur l'employeur des apprentis. Ce dernier n'aurait plus de responsabilités juridiques vis-à-vis de son apprenti ou l'obligation de lui verser un salaire pendant toute la durée de sa mobilité. Un soutien de poids qui, dans la balance, pèsera en la faveur du programme Erasmus +. En effet, ce sont 3 390 apprentis qui partent cette année au départ de la France pour réaliser une mobilité Erasmus + en Europe. Pas suffisant selon la ministre du Travail qui souhaite atteindre les 15 000 apprentis en mobilité en 2022. C'est pourquoi, en complément du rapport de Sylvie Brunet visant à préparer la réforme de l'apprentissage, elle a confié à l'eurodéputé Jean Arthuis la mission d'établir des préconisations pour lever les freins à la mobilité des apprentis.

Un programme plébiscité par les CFA

Depuis sa création en 1995 (programme Leonardo da Vinci), le programme Erasmus + a financé 160 667 mobilités pour des apprenants de la formation professionnelle : lycéens professionnels, apprentis, stagiaires de la formation professionnelle… Un public particulièrement réceptif aux bienfaits de la mobilité puisque le programme a enregistré, en France, une augmentation de 35% de la demande entre 2016 (14 991 mobilités) et 2017 (20 338 mobilités).

Un budget insuffisant mais en croissance

Bien que la demande soit réelle, le budget alloué – 33 millions € pour la France en 2017 - n'est pas suffisant, puisqu'une demande sur deux n'est pas satisfaite. En 2017, ce sont 66 millions d'euros qui auraient été nécessaires pour satisfaire l'ensemble des demandes françaises de mobilités de la formation professionnelle. Malgré son augmentation progressive (plus 5 millions € en France entre 2016 et 2017), le budget d'Erasmus + reste insuffisant. Un point qui a été souligné dans le rapport de Jean Arthuis qui préconise de multiplier par trois le prochain budget du programme.
Pour rappel, les bourses Erasmus + ont pour but de contribuer aux dépenses de la vie quotidienne dans le pays de destination et sont cumulables avec celles versées par l'Etat ou par les collectivités territoriales.

La reconnaissance des compétences, une priorité

En ce qui concerne l'équivalence des diplômes, l'Agence Erasmus+ France / Education Formation est centre national Europass et coordonne l'équipe nationale des experts ECVET qui accompagnent la reconnaissance des compétences dans le cadre des mobilités de la formation professionnelle.
De son côté, la ministre du Travail a annoncé qu'une initiative en ce sens sera prochainement lancée en collaboration avec le Ministère de l'Education nationale.

Favoriser les partenariats et simplifier le programme Erasmus +

Comme le suggère le rapport de Jean Arthuis (pages 22-23), les projets de partenariat soutenus par le programme Erasmus + offrent aux centres de formation européens l'opportunité de collaborer. Ces projets réunissent en effet trois établissements européens ou plus et peuvent bénéficier d'une subvention pouvant aller jusqu'à 400 000 euros pour 3 ans.
Les opportunités de collaboration offertes aux centres de formation européens par Erasmus + sont favorisées par les régulières évolutions et adaptations du programme aux besoins de simplification des acteurs de terrain. C'est ainsi, que les groupes de pays imaginés pour aligner le montant des bourses Erasmus + sur le niveau de vie local ont été harmonisés entre les secteurs « enseignement supérieur » et « formation professionnelle ». Cette démarche de simplification est au cÅ“ur de la réflexion sur le prochain programme pour la période 2021–2028.

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