mercredi 14 février 2018

Présentation des 5 entreprises d'accueil en Belgique

Bonjour,
deuxième journée de stage pour notre petit groupe de 6 apprentis dans la province d'Anvers. Les garçons trépignent d'impatience le matin lorsque nous sommes en route vers les entreprises. 
Ils viennent de finir de cuisiner des crêpes (😀) et prennent le temps d'écrire pour le blog. Leurs premières impressions sont plutôt positives :

Julien : "Ces deux premières journées se sont très bien passé. J'ai un bon feeling avec le chef de culture, Nick (25 ans environ). Il est le seul à parler français sur l'entreprise. Ils me font faire de tout : peignage, arrosage, gestion de l'irrigation, contrôle des serres le matin, un peu d'entretien. Nick m'explique beaucoup de choses techniques que je vois aussi sur mon exploitation familiale mais qui sont différentes. Il m'a aussi montré toute la gestion des serres sur ordinateur (les réglages : chauffage, aération, irrigation, etc). Le midi, je mange chez le patron qui s'appelle Raf. Il est très sympa et on arrive à se comprendre avec des signes et google trad ! "


Le personnel se fatigue moins en montant sur ces drôles d'échasses qui permettent de les grandir et donc de moins se fatiguer pour atteindre les feuilles et les fraises naissantes
L'entreprise de Julien cultive des fraises hors sol (3 variétés) sur 6 hectares environ. Une des serres en verre fait à elle seule plus de 2ha. Toute la production est vendue à la coopérative d'Hoogstraten. 
Il y a 17  employés en cette période et 30 en période de pointe.

Une des serres à l'arrivée de Julien à 8h ce matin

Arrière des serres où les jeunes pousses prélevées sur les plants mères sont stockés (800.000 plants)

On a vu des bourdons dans la serre mais aussi des abeilles, ce qui a perturbé Julien. Il s'est renseigné depuis. Ils utilisent aussi le système de cogénération pour chauffer 2 bâtiments sur 3 (le fait de brûler du gaz permet de chauffer et de produire de l'électricité). Des lampes sont installées également dans la serre la plus récente et sont allumées de 3h à 18h environ. Chaque lampe consomme 1031W; il y a aussi un écran thermique qui permet de conserver la chaleur et surtout de ne pas déranger les voisins quand les lampes éclairent la nuit.


Nicolas : "Les deux premiers jours se sont bien passé. Il y a de bons contacts avec le maître de stage. C'est très intéressant au niveau des échanges, on discute de beaucoup de choses, autant de politique que d'agriculture. Je vois la greffe à l'anglaise pour l'instant. J'apprends. Mon tuteur a prévu trois sorties pour moi dans différentes pépinières."
Henk est spécialisé dans les arbustes sur tige et les bruyères. Sa pépinière familiale (3ème génération) s'étend sur un peu plus d'un hectare.
Henk exporte 30% de ses productions vers les Pays Bas, 30% vers les pays scandinaves. 50% de sa production de bruyères est pour la France.


Valentin : "Je peux vous expliquer comment on ramasse des branches et on passe le balais ! J'ai quand même fait de la mécanique : travail du métal. C'est un travail habituel pour moi, je le maîtrise. J'ai eu une approche globale de la culture du gazon grâce à la récolte des plaques à laquelle j'ai assisté cet après-midi. Malgré la barrière de la langue, on réussit à se comprendre avec le patron. Cependant, il ne m'indique pas toujours les tâches à effectuer tandis qu'ils se les communiquent entre eux en flamand. J'ai du coup une appréhension.


Le maître de stage de Valentin est un sacré inventeur ! Il conçoit et fabrique des machines impressionnantes pour sa gazonnière : il faut bien des outils performants car le gazon se tond chez lui 60 fois avant de le récolter en plaques. Du début des opérations (travail du sol, semis, etc) à la récolte en plaques, il compte 100 interventions sur la parcelle.
Cela fait 25 ans que la gazonnière existe. elle s'étend sur 60ha en tout . 90% de l'activité se fait avec les professionnels et 10% avec les particuliers. 75% du revenu provient de la vente de gazon et le reste vient de la prestation de services (entretien de terrains de sport). Il y a 6 employés mais 3 permanents. 

Tondeuse pour les terrains de sport

Bruno : "Impressionnant! Tout est automatique, dans tous les bâtiments de poulets qui sont énormes. Étonnamment, je préfère la partie veaux même si je ne suis pas fan de la conduite de l'élevage. Raf achète les petits veaux, l'aliment et le lait. Quelqu'un s'occupe de l'élevage et c'est très bien géré. J'ai vu pas mal de personnes en accompagnant mon tuteur un peu partout. Tout le monde est souriant et malgré la barrière de la langue, je ne rencontre pas de difficultés. Au pire, Raf traduit pour moi. Je suis satisfait de l'entreprise. Vu la taille de l'exploitation, je pensais au début que Raf était plutôt un investisseur et non, c'est aussi un très bon éleveur. Je discute beaucoup avec lui, de tout, de politique, de nos pays respectifs, de nos coutumes, etc."

Laurent et Gaël : "Ces deux jours ont été très instructifs. Cela est un peu difficile de comprendre les tâches à faire parfois à cause de la langue. Avec Gaël, on voit d'autres techniques agricoles en général. Je pense aux clôtures qui sont faites en barbelé et avec des barrières en bois tout autour des prairies. La pailleuse est nouvelle pour nous. J'en ai jamais vu. On a fait en deux jours beaucoup de choses différentes. Aujourd'hui, on a rencontré le "grand grand" patron du domaine agricole. Il y a beaucoup d'efforts des deux côtés (nous et nos tuteurs) pour se comprendre et se découvrir."


Le tuteur des garçons à droite, Jan. Le domaine compte 150 Blondes d'Aquitaine et s'étend sur 350 hectares (pâturages, forêts). Il y a 160 vêlages par an. Bien que le propriétaire (un riche industriel) possède 5 taureaux sur l’exploitation, 60% des inséminations sont artificielles.

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