samedi 17 février 2018

Léa au plat pays

Bonjour,
Gare d'Anvers Centraal
Je suis Léa la dernière du groupe partie de France par le train pour aller a Anvers. De là, j'ai pris un second train pour arriver àla gare de Mol où ma famille d'accueil m'a retrouvée. 

Effectivement, pendant ces deux semaines de stage en Belgique, je vis chez une famille Belge. Je m'entends très bien avec eux, Leen la mère, Guy le père et les deux filles Floor (13 ans) et Pauline (11 ans). Ils sont vraiment sympas; ils m'ont emmenée découvrir le carnaval de Olemen mardi. Jeudi soir, j'ai découvert les "Food Party", concept populaire dans la région.  

Je fais mon stage dans un zoo tous les jours. Je m'y rends en vélo, c'est très agréable de faire du vélo le matin et le soir dans le plat pays. Le zoo d'Olmense est un zoo privé. Le travail que j'effectue est très intéressant. J'ai en effet l'occasion de faire les mêmes activités que les soigneurs du zoo. 
Elles consistent essentiellement en début de matinée à couper les fruits, légumes et poulets pour les repas des animaux. Ensuite vient l'heure d'aller nettoyer les enclos de jour et de nuit de tous ces petits pensionnaires. Voila déjà arriver l'heure de la petite pause déjeuner vers 12h30. Nous finissons ensuite de nettoyer les enclos. Vient enfin l'heure de nourrir les animaux, d'Owen le lion Blanc, au petits Oustitis en passant par les reptiles ou encore les oiseaux. 
Mon moment favori de la journée est en fin de journée vers 16h quand j'ai l'occasion d'aider les soigneurs qui rentrent les fauves dans leurs enclos de nuit.

Ce week-end j'ai rejoint le groupe des six garçons qui habitent à une petite heure d'Olemen. Samedi, nous sommes tous allés visiter la ville d'Anvers.



Petite photo à la gare de Brecht avant le départ pour Anvers
                                       Léa, terminale bac pro CGEA SDE, CFA de Ste Livrade

vendredi 16 février 2018

"Il faut que cela reste une expérience volontaire"

Alexandre, heureux d'avoir pu passer du temps avec les jeunes hors cadre CFA et de les avoir découverts sous un nouveau jour. Que de bonnes surprises !
Alexandre est reparti ce matin par le train à 11h de Brecht.Il arrivera chez lui ce soir vers 20H après être passé par Anvers, Paris, Bordeaux et Bergerac. Nous lui souhaitons un voyage agréable.

Alexandre nous donne son avis après avoir passé 5 bonnes journées avec le groupe. 

" Ces stages ERASMUS+ sont des expériences profitables pour les jeunes qui peuvent vraiment voir d'autres techniques agricoles. Pour ces 6 apprentis qui sont en Belgique, c'est une véritable expérience d'ouverture. Ils comptent bien réinvestir chez eux ce qu'ils voient ici.

Pour certains d'entre eux, il s'agit même d' une première expérience hors de leur pays, loin de leurs parents aussi. Je pense que ces mobilités faites dans une cadre professionnel, ce qui permet du coup d'accrocher nos jeunes davantage, sont une première entrée pour quelque chose de plus grand, comme une découverte et un enrichissement culturels par exemple. 

Ils ont choisi de partir en petit groupe ce qui leur a donné confiance. Ils étaient moins inquiets que s'ils étaient partis seuls. C'est ensuite à voir au cas par cas : pour des jeunes comme eux, c'est ce qu'il fallait. Mais je reste convaincu que ce type d'action doit d'abord être une démarche personnelle et surtout volontaire. On ne peut pas les forcer à partir. 

Comment seront-ils quand je les retrouverai au CFA ? C'est la grande inconnue. 15 jours c'est court mais long en même temps. Pour moi, c'est la porte d'entrée pour d'autres aventures et expériences. Auront-ils l'occasion de repartir plus tard à l'étranger une fois dans la vie active, auront-ils l'envie de nouveau ?

Les maîtres de stage les prennent sous leurs ailes ; ils les considèrent. Ils sont vraiment dans un rôle de formateurs et échangent très bien avec leur stagiaire, de professionnels à professionnels.  C'est ce que j'ai ressenti dans tous les cas. "

Et de conclure : " Je ressens ce matin comme un pincement au cœur du fait de les quitter ainsi. Je rentre sans eux. Je suis bien content d'être venu, je ne regrette pas du tout ! "

Petite soirée avant le départ d'Alexandre

Valentin avait choisi ce titre pour l'article du jour "Ce ne sont pas les Marseillais à Cancun, mais les Aquitains en Belgique". On le lui accorde, c'était quand même sa fête il y a deux jours !

Nous avons passé une soirée sympathique tous ensemble pour le départ d'Alexandre (conseiller socio-éducatif et accompagnateur pour la première semaine en Belgique).
Après une bonne douche revigorante, les 6 apprentis sont allés déguster une bière locale avec leurs deux accompagnateurs. Ils se sont laissés guidés par leur formatrice quant au choix de leur bière. Elle avait opté pour un coca, ayant l'estomac un peu dérangé (trop de frites ?). 

La soirée s'est ensuite terminée au gîte ou chacun avait apporté quelque chose pour le repas, style "une auberge espagnole avec des Français en Belgique". 😃
 
Prêt à marier, sacré Nicolas ! Doué pour le poulet mais aussi pour les imitations....
Chacun avait mis la main à la pâte pour le petit repas
Même si le repas a tourné autour de toasts (nappés de préparations belges au poulet, saumon et concombre), de saucisson, de fromage, de poulet grillé et d'une tarte aux pommes, les jeunes n'avaient pas oublié les fruits et légumes ! La journée de demain permettra de découvrir Anvers, la capitale du diamant et de goûter, dans un bon petit restaurant, la cuisine traditionnelle belge.
 

jeudi 15 février 2018

Photo du groupe des 6 lors de la visite de l'entreprise de Julien


Petit billet d'ambiance - mercredi soir 14 février - BELGIQUE

 
Les 6 compères se sont réunis à la salle de billard juste au dessus de leur gîte pour quelques parties après le diner. 
Après avoir échangé avec les accompagnateurs sur leur journée respective, ils ont mangé des crêpes que Gaël et Laurent avaient gentiment préparées pour le groupe.

Merci les garçons !!

Pour Alexandre, la recette de la carbonade flamande - ingrédients pour 6 personnes 
(de www.750g.com › Bœuf › Bière › Concours boeuf premium) 



  • 4 branches de thym séché
  • 2 feuilles de laurier
  • 3 clous de girofle
  • 8 tranches (160g) de pain d'épices
  • Sel, poivre
  • 3 c à s de vergeoise brune (ou cassonade)
  • 1 l de bière blonde ou ambrée
  • 6 oignons
  • 20g de beurre doux
  • 3 c à s de farine
  • 3 c à s de vinaigre de vin rouge
  • 1,5 kg de viande de bœuf à braiser (gîte, paleron, jumeau...)

    1/ Découpez la viande en tranches épaisses. Épluchez les oignons et coupez-les en rondelles.

    2/ Dans une cocotte, faites dorer les tranches de viande dans le beurre fondu. (en deux fois si la cocotte est petite). Assaisonnez. Ajoutez la farine et les oignons. Mélangez bien et laissez cuire 5 min tout en remuant, pour attendrir les oignons sans les colorer.

    3/ Ajoutez le vinaigre et laissez cuire 2 min. Ajoutez la bière, 50 cl d'eau, la vergeoise, le thym, le laurier, les clous de girofle et 5 tranches de pain d'épices coupées en morceaux. Portez à ébullition, couvrez, baissez le feu pour laisser mijoter 2h45.

    4/ Retirez le couvercle, augmentez le feu et faites cuire à découvert en remuant, jusqu'à ce que la sauce ait réduit de moitié. Faites griller les tranches de pain d'épices restantes et coupez-les en cubes. Servez avec les cubes de pain d'épices grillés.


mercredi 14 février 2018

Présentation des 5 entreprises d'accueil en Belgique

Bonjour,
deuxième journée de stage pour notre petit groupe de 6 apprentis dans la province d'Anvers. Les garçons trépignent d'impatience le matin lorsque nous sommes en route vers les entreprises. 
Ils viennent de finir de cuisiner des crêpes (😀) et prennent le temps d'écrire pour le blog. Leurs premières impressions sont plutôt positives :

Julien : "Ces deux premières journées se sont très bien passé. J'ai un bon feeling avec le chef de culture, Nick (25 ans environ). Il est le seul à parler français sur l'entreprise. Ils me font faire de tout : peignage, arrosage, gestion de l'irrigation, contrôle des serres le matin, un peu d'entretien. Nick m'explique beaucoup de choses techniques que je vois aussi sur mon exploitation familiale mais qui sont différentes. Il m'a aussi montré toute la gestion des serres sur ordinateur (les réglages : chauffage, aération, irrigation, etc). Le midi, je mange chez le patron qui s'appelle Raf. Il est très sympa et on arrive à se comprendre avec des signes et google trad ! "


Le personnel se fatigue moins en montant sur ces drôles d'échasses qui permettent de les grandir et donc de moins se fatiguer pour atteindre les feuilles et les fraises naissantes
L'entreprise de Julien cultive des fraises hors sol (3 variétés) sur 6 hectares environ. Une des serres en verre fait à elle seule plus de 2ha. Toute la production est vendue à la coopérative d'Hoogstraten. 
Il y a 17  employés en cette période et 30 en période de pointe.

Une des serres à l'arrivée de Julien à 8h ce matin

Arrière des serres où les jeunes pousses prélevées sur les plants mères sont stockés (800.000 plants)

On a vu des bourdons dans la serre mais aussi des abeilles, ce qui a perturbé Julien. Il s'est renseigné depuis. Ils utilisent aussi le système de cogénération pour chauffer 2 bâtiments sur 3 (le fait de brûler du gaz permet de chauffer et de produire de l'électricité). Des lampes sont installées également dans la serre la plus récente et sont allumées de 3h à 18h environ. Chaque lampe consomme 1031W; il y a aussi un écran thermique qui permet de conserver la chaleur et surtout de ne pas déranger les voisins quand les lampes éclairent la nuit.


Nicolas : "Les deux premiers jours se sont bien passé. Il y a de bons contacts avec le maître de stage. C'est très intéressant au niveau des échanges, on discute de beaucoup de choses, autant de politique que d'agriculture. Je vois la greffe à l'anglaise pour l'instant. J'apprends. Mon tuteur a prévu trois sorties pour moi dans différentes pépinières."
Henk est spécialisé dans les arbustes sur tige et les bruyères. Sa pépinière familiale (3ème génération) s'étend sur un peu plus d'un hectare.
Henk exporte 30% de ses productions vers les Pays Bas, 30% vers les pays scandinaves. 50% de sa production de bruyères est pour la France.


Valentin : "Je peux vous expliquer comment on ramasse des branches et on passe le balais ! J'ai quand même fait de la mécanique : travail du métal. C'est un travail habituel pour moi, je le maîtrise. J'ai eu une approche globale de la culture du gazon grâce à la récolte des plaques à laquelle j'ai assisté cet après-midi. Malgré la barrière de la langue, on réussit à se comprendre avec le patron. Cependant, il ne m'indique pas toujours les tâches à effectuer tandis qu'ils se les communiquent entre eux en flamand. J'ai du coup une appréhension.


Le maître de stage de Valentin est un sacré inventeur ! Il conçoit et fabrique des machines impressionnantes pour sa gazonnière : il faut bien des outils performants car le gazon se tond chez lui 60 fois avant de le récolter en plaques. Du début des opérations (travail du sol, semis, etc) à la récolte en plaques, il compte 100 interventions sur la parcelle.
Cela fait 25 ans que la gazonnière existe. elle s'étend sur 60ha en tout . 90% de l'activité se fait avec les professionnels et 10% avec les particuliers. 75% du revenu provient de la vente de gazon et le reste vient de la prestation de services (entretien de terrains de sport). Il y a 6 employés mais 3 permanents. 

Tondeuse pour les terrains de sport

Bruno : "Impressionnant! Tout est automatique, dans tous les bâtiments de poulets qui sont énormes. Étonnamment, je préfère la partie veaux même si je ne suis pas fan de la conduite de l'élevage. Raf achète les petits veaux, l'aliment et le lait. Quelqu'un s'occupe de l'élevage et c'est très bien géré. J'ai vu pas mal de personnes en accompagnant mon tuteur un peu partout. Tout le monde est souriant et malgré la barrière de la langue, je ne rencontre pas de difficultés. Au pire, Raf traduit pour moi. Je suis satisfait de l'entreprise. Vu la taille de l'exploitation, je pensais au début que Raf était plutôt un investisseur et non, c'est aussi un très bon éleveur. Je discute beaucoup avec lui, de tout, de politique, de nos pays respectifs, de nos coutumes, etc."

Laurent et Gaël : "Ces deux jours ont été très instructifs. Cela est un peu difficile de comprendre les tâches à faire parfois à cause de la langue. Avec Gaël, on voit d'autres techniques agricoles en général. Je pense aux clôtures qui sont faites en barbelé et avec des barrières en bois tout autour des prairies. La pailleuse est nouvelle pour nous. J'en ai jamais vu. On a fait en deux jours beaucoup de choses différentes. Aujourd'hui, on a rencontré le "grand grand" patron du domaine agricole. Il y a beaucoup d'efforts des deux côtés (nous et nos tuteurs) pour se comprendre et se découvrir."


Le tuteur des garçons à droite, Jan. Le domaine compte 150 Blondes d'Aquitaine et s'étend sur 350 hectares (pâturages, forêts). Il y a 160 vêlages par an. Bien que le propriétaire (un riche industriel) possède 5 taureaux sur l’exploitation, 60% des inséminations sont artificielles.

mardi 13 février 2018

 
 
Articles et actualités > Erasmus Pro : le programme Erasmus + en soutien pour booster la mobilité des apprentis

Erasmus Pro : le programme Erasmus + en soutien pour booster la mobilité des apprentis

Alors que Jean Arthuis vient de remettre à la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, son rapport "Erasmus Pro : lever les freins à la mobilité des apprentis en Europe" dont les propositions visent à faciliter et à développer la mobilité européenne des apprentis, les négociations du futur programme Erasmus + vont dans le sens des mesures préconisées par l'eurodéputé.
L'une des 16 propositions de Jean Arthuis consiste à assouplir le code du travail pour alléger les charges financières et juridiques qui pèsent sur l'employeur des apprentis. Ce dernier n'aurait plus de responsabilités juridiques vis-à-vis de son apprenti ou l'obligation de lui verser un salaire pendant toute la durée de sa mobilité. Un soutien de poids qui, dans la balance, pèsera en la faveur du programme Erasmus +. En effet, ce sont 3 390 apprentis qui partent cette année au départ de la France pour réaliser une mobilité Erasmus + en Europe. Pas suffisant selon la ministre du Travail qui souhaite atteindre les 15 000 apprentis en mobilité en 2022. C'est pourquoi, en complément du rapport de Sylvie Brunet visant à préparer la réforme de l'apprentissage, elle a confié à l'eurodéputé Jean Arthuis la mission d'établir des préconisations pour lever les freins à la mobilité des apprentis.

Un programme plébiscité par les CFA

Depuis sa création en 1995 (programme Leonardo da Vinci), le programme Erasmus + a financé 160 667 mobilités pour des apprenants de la formation professionnelle : lycéens professionnels, apprentis, stagiaires de la formation professionnelle… Un public particulièrement réceptif aux bienfaits de la mobilité puisque le programme a enregistré, en France, une augmentation de 35% de la demande entre 2016 (14 991 mobilités) et 2017 (20 338 mobilités).

Un budget insuffisant mais en croissance

Bien que la demande soit réelle, le budget alloué – 33 millions € pour la France en 2017 - n'est pas suffisant, puisqu'une demande sur deux n'est pas satisfaite. En 2017, ce sont 66 millions d'euros qui auraient été nécessaires pour satisfaire l'ensemble des demandes françaises de mobilités de la formation professionnelle. Malgré son augmentation progressive (plus 5 millions € en France entre 2016 et 2017), le budget d'Erasmus + reste insuffisant. Un point qui a été souligné dans le rapport de Jean Arthuis qui préconise de multiplier par trois le prochain budget du programme.
Pour rappel, les bourses Erasmus + ont pour but de contribuer aux dépenses de la vie quotidienne dans le pays de destination et sont cumulables avec celles versées par l'Etat ou par les collectivités territoriales.

La reconnaissance des compétences, une priorité

En ce qui concerne l'équivalence des diplômes, l'Agence Erasmus+ France / Education Formation est centre national Europass et coordonne l'équipe nationale des experts ECVET qui accompagnent la reconnaissance des compétences dans le cadre des mobilités de la formation professionnelle.
De son côté, la ministre du Travail a annoncé qu'une initiative en ce sens sera prochainement lancée en collaboration avec le Ministère de l'Education nationale.

Favoriser les partenariats et simplifier le programme Erasmus +

Comme le suggère le rapport de Jean Arthuis (pages 22-23), les projets de partenariat soutenus par le programme Erasmus + offrent aux centres de formation européens l'opportunité de collaborer. Ces projets réunissent en effet trois établissements européens ou plus et peuvent bénéficier d'une subvention pouvant aller jusqu'à 400 000 euros pour 3 ans.
Les opportunités de collaboration offertes aux centres de formation européens par Erasmus + sont favorisées par les régulières évolutions et adaptations du programme aux besoins de simplification des acteurs de terrain. C'est ainsi, que les groupes de pays imaginés pour aligner le montant des bourses Erasmus + sur le niveau de vie local ont été harmonisés entre les secteurs « enseignement supérieur » et « formation professionnelle ». Cette démarche de simplification est au cœur de la réflexion sur le prochain programme pour la période 2021–2028.