mardi 12 mars 2013

Dance des épées à Anvers: une fois dans l'année!


Dimanche matin de très bonne heure, à Anvers, j'ai pu assister à la "dance des épées". Deux formations étaient présentes, l'une devant la cathédrale, l'autre pour ne pas rivaliser certainement, se trouvait devant l'hôtel de ville tout près. Il faisait un froid de canard. Seuls les danseurs se réchauffaient en tapant des pieds au sol, au rythme de la musique. Ce fut la première surprise de la journée. Je me suis trouvée simplement au bon endroit, au bon moment. 

Informations tirées de :  
http://www.marek.be/langewapper/zwaarddans/ladanse.html

                                     La danse des épées d’Anvers
                                        (De Antwerpse zwaarddans)

La danse des épées, exécutée au dimanche de la Mi-Carême (trois semaines avant Pâques) devant la cathédrale d’Anvers, fait partie de la famille des danses des épées en chaîne. C’est à dire que chaque danseur donne la pointe de son épée à son voisin pour former ainsi une file ou un cercle. Pendant la danse les danseurs exécutent plusieurs figures sans lâcher la pointe de l’épée du voisin.(...)



A Anvers la tradition a été reprise en 1970 par les membres du Dansgroep Lange Wapper selon une chorégraphie de Renaat Van Craenenbroeck et cela après plusieurs siècles. Les dernières mentions de la danse des épées à Anvers remonte au 16ème siècle, quand des danseurs faisaient partie de l’Ommegang (la grande procession de la ville).

Histoire
 Les plus anciennes mentions des danses d’épées en chaîne se retrouvent en Flandres. La première mention connue date de 1389 et parle de bateliers «jouant au mardi-gras avec des épées » dans la ville. On a réussi à retrouver en Flandres quelque 200 localités ou les danseurs d’épées ont existé.
Mais également dans d’autres pays la danse existait. On retrouve des traces de Scandinavie jusqu’en Andalousie et de l’Angleterre jusqu’en Slovaquie et Croatie. En Allemagne on retrouve un grand nombre de mentions, alors qu’à Überlingen, au lac de Constance, une danse est exécutée qui remonte au moins à 1646. Également jusqu’à présent la danse est exécutée dans plusieurs villages de Moravie et dans l’ile de Korcula en Croatie. Pour ne pas parler des danses d’épées des Basques et ceux d’Andalousie, ni de celles exécutées en Angleterre, spécialement dans le Yorkshire et la région de Sheffield. N’oublions pas le Bacuber à Pont-de-Cervières, près de Briançon, ni le Bal do Sabre à Bagnasco dans le Piémont. En Campine belge existe également jusqu’a présent des danses dans lesquelles l’épée a été remplacée par un bâton. En plus les danseurs font emploi d’un cerceau, par lequel ils passent chacun à leur tour.

L’organisation
C’est le Dansgroep Lange Wapper qui s’occupe des présentations de la danse à Anvers. Quelque 25 hommes font partie du groupe et s’entraînent pendant toute l’année (une répétition par mois). Le costume (blouson blanc, chaussons blancs, ceintures rouges avec des grelots à la taille et en dessous les genoux) appartient en partie au groupe. Les danseurs doivent prévoir un pantalon blanc, ainsi que chaussettes blanches.
Seulement les instruments traditionnels (cornemuse, vieille, flûte, violon, tambour) sont autorisés à accompagner la danse. Il existe un noyau de musiciens cornemuseurs, mais aux présentations à la Mi-Carême d’autres musiciens sont autorisés à se joindre à eux.
A la Mi-Carême les danseurs se rassemblent à partir de 7 heures du matin dans un petit local Den Hopsack, dans le Kleine Pieter Potstraat. Alors à 8.30h ils partent en cortège de là vers le Handschoenmarkt, situé au pied de la grande tour de la cathédrale, pour exécuter leur première danse. La danse sera répétée six fois dans le courant de la matinée (dernière exécution vers 13.30 h). Après chaque danse les danseurs rentrent à leur local. Chaque danse a une durée d’une vingtaine de minutes.
La première année un nouveau danseur ne peut participer qu’à la première danse.
Après 5, 10, 15, 20, 25, 30 ans de participation le danseur reçoit une médaille.
En cas de décès d’un des danseurs le drapeau porte le deuil et à la première danse on laisse une place ouverte pour le danseur décédé.
La danse et exécutée par onze danseurs. Un bouffon (habillé en jaune et bleu – les couleurs de la joie) et un cheval jupon les accompagnent.
Deux autres éléments font partie de l’événement: la quête et un repas collectif dans le courant de l’après-midi, où les participants reçoivent un diplôme, attestant leur participation.

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