Dimanche matin de très bonne heure, à Anvers, j'ai pu assister à la "dance des épées". Deux formations étaient présentes, l'une devant la cathédrale, l'autre pour ne pas rivaliser certainement, se trouvait devant l'hôtel de ville tout près. Il faisait un froid de canard. Seuls les danseurs se réchauffaient en tapant des pieds au sol, au rythme de la musique. Ce fut la première surprise de la journée. Je me suis trouvée simplement au bon endroit, au bon moment.
Informations tirées de :
http://www.marek.be/langewapper/zwaarddans/ladanse.html
La danse des épées d’Anvers
(De Antwerpse zwaarddans)
(De Antwerpse zwaarddans)
La danse des épées, exécutée au dimanche de la Mi-Carême (trois
semaines avant Pâques) devant la cathédrale d’Anvers, fait partie de la
famille des danses des épées en chaîne. C’est à dire que chaque danseur donne la pointe de son
épée à son voisin pour former ainsi une file ou un cercle. Pendant la
danse les danseurs exécutent plusieurs figures sans lâcher la pointe de
l’épée du voisin.(...)
A Anvers la tradition a été reprise en 1970 par les membres du
Dansgroep Lange Wapper selon une chorégraphie de Renaat Van
Craenenbroeck et cela après plusieurs siècles. Les dernières mentions de
la danse des épées à Anvers remonte au 16ème siècle, quand des danseurs
faisaient partie de l’Ommegang (la grande procession de la ville).
Histoire
Les plus anciennes mentions des danses d’épées en chaîne se
retrouvent en Flandres. La première mention connue date de 1389 et parle
de bateliers «jouant au mardi-gras avec des épées » dans la ville. On a
réussi à retrouver en Flandres quelque 200 localités ou les danseurs
d’épées ont existé.
Mais également dans d’autres pays la danse existait. On retrouve
des traces de Scandinavie jusqu’en Andalousie et de l’Angleterre
jusqu’en Slovaquie et Croatie. En Allemagne on retrouve un grand nombre
de mentions, alors qu’à Überlingen, au lac de Constance, une danse est
exécutée qui remonte au moins à 1646. Également jusqu’à présent la danse
est exécutée dans plusieurs villages de Moravie et dans l’ile de
Korcula en Croatie. Pour ne pas parler des danses d’épées des Basques et
ceux d’Andalousie, ni de celles exécutées en Angleterre, spécialement
dans le Yorkshire et la région de Sheffield. N’oublions pas le Bacuber à
Pont-de-Cervières, près de Briançon, ni le Bal do Sabre à Bagnasco dans
le Piémont. En Campine belge existe également jusqu’a présent des
danses dans lesquelles l’épée a été remplacée par un bâton. En plus les
danseurs font emploi d’un cerceau, par lequel ils passent chacun à leur
tour.
L’organisation
C’est le Dansgroep Lange Wapper qui s’occupe des présentations de
la danse à Anvers. Quelque 25 hommes font partie du groupe et
s’entraînent pendant toute l’année (une répétition par mois). Le costume
(blouson blanc, chaussons blancs, ceintures rouges avec des grelots à
la taille et en dessous les genoux) appartient en partie au groupe. Les
danseurs doivent prévoir un pantalon blanc, ainsi que chaussettes
blanches.
Seulement les instruments traditionnels (cornemuse, vieille,
flûte, violon, tambour) sont autorisés à accompagner la danse. Il existe
un noyau de musiciens cornemuseurs, mais aux présentations à la
Mi-Carême d’autres musiciens sont autorisés à se joindre à eux.
A la Mi-Carême les danseurs se rassemblent à partir de 7 heures
du matin dans un petit local Den Hopsack, dans le Kleine Pieter
Potstraat. Alors à 8.30h ils partent en cortège de là vers le
Handschoenmarkt, situé au pied de la grande tour de la cathédrale, pour
exécuter leur première danse. La danse sera répétée six fois dans le
courant de la matinée (dernière exécution vers 13.30 h). Après chaque
danse les danseurs rentrent à leur local. Chaque danse a une durée d’une
vingtaine de minutes.
La première année un nouveau danseur ne peut participer qu’à la première danse.
Après 5, 10, 15, 20, 25, 30 ans de participation le danseur reçoit une médaille.
En cas de décès d’un des danseurs le drapeau porte le deuil et à
la première danse on laisse une place ouverte pour le danseur décédé.
La danse et exécutée par onze danseurs. Un bouffon (habillé en
jaune et bleu – les couleurs de la joie) et un cheval jupon les
accompagnent.
Deux autres éléments font partie de l’événement: la quête et un
repas collectif dans le courant de l’après-midi, où les participants
reçoivent un diplôme, attestant leur participation.
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